Sarah R. Champagne / Le Devoir :
Le maire de Montréal demande à ce que les audiences de l’Office national de l’énergie (ONE) sur le projet de pipeline Énergie Est soient reportées. Elles doivent normalement se tenir lundi à Montréal. « Je ne suis pas sûr de l’impartialité du processus », a dit le maire Coderre lors d’un point de presse à l’hôtel de ville jeudi après-midi. Deux des commissaires qui sont chargés d’étudier le pipeline ont rencontré Jean Charest alors qu’il était consultant pour TransCanada. Les notes de leurs échanges, dévoilées par Le Devoir, montrent qu’Énergie Est a été au coeur de leurs discussions. « Je dois vous avouer que comme président de la CMM [Communauté métropolitaine de Montréal] et maire de Montréal, avec ce que je vois présentement, on a besoin de suspendre le processus et de s’y pencher particulièrement », a-t-il insisté, faisant directement référence aux discussions entre le lobbyiste et les commissaires.
Énergie Est : Coderre demande le report des audiences de l’Office national de l’énergie
Daphné Cameron / La Presse :
« Lundi, l’éléphant dans la pièce ça va être la question : est-ce que ces gens-là sont aptes à être des commissaires? » a déclaré le maire en fin d’après-midi lors d’un point de presse à l’hôtel de ville. « Je demande à ce qu’on puisse retarder ce processus qui donne une impression problématique… Si on rencontre des lobbyistes pour TransCanada, ça envoie un message un peu bizarre », a-t-il ajouté.
Énergie Est: Coderre veut suspendre les audiences
Marie Christine Trottier / Le Journal de Montréal :
En janvier dernier, le maire Coderre ainsi que les 81 autres maires de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) se sont formellement opposés au projet Énergie Est. «Le projet n’est pas viable ni du point de vue économique, social, environnemental et de la sécurité publique, on est contre l’oléoduc et le tracé et on va pousser en conséquence», avait alors déclaré le maire Coderre en conférence de presse. Il estime que ce projet créera une trentaine d’emplois et des retombées d’environ 2M$ par année, ce qui n’est pas suffisant comparé aux risques entraînés. «Le coût d’un déversement majeur dans la région pourrait se situer entre 1 à 10G$ et le tracé proposé traverse des boisés, des milieux humides et la zone agricole», avait expliqué M. Coderre.