La Presse Canadienne :
Le chef caquiste François Legault veut augmenter la capacité hydroélectrique pour faire du Québec un centre d’exportation vers des provinces canadiennes et des États de la Nouvelle-Angleterre.
M. Legault n’a pas donné de détail sur l’ampleur des budgets et le nombre d’emplois qu’il associe avec ce projet qu’il a présenté comme une «baie James du XXIe siècle».
Dans une conférence de presse concluant un congrès de deux jours de la Coalition avenir Québec (CAQ), M. Legault a dévoilé les contours de son projet, dont les détails seront connus en 2017.
«C’est grand, c’est grand, a-t-il dit. Je veux que le Québec devienne le centre, l’opérateur, le producteur d’énergie le plus important dans le nord-est de l’Amérique du Nord, a-t-il dit. C’est un projet très important avec des milliers d’emplois, des investissements importants mais je ne vous donnerai pas de chiffres aujourd’hui.»
Un grand projet énergétique signé CAQ
Robert Dutrisac / Le Devoir :
Legault prêt à mettre en jeu le contrat de Churchill Falls
Afin de réaliser un grand projet qu’il a désigné, dimanche, comme la « baie James du XXIe siècle », le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, serait prêt à mettre en jeu l’atout que représente le lucratif et litigieux contrat de Churchill Falls dans des négociations visant la conclusion d’un partenariat énergétique avec Terre-Neuve-et-Labrador.
« On a comme un as dans notre manche pour négocier », a déclaré François Legault au cours de la conférence de presse qui clôturait le congrès de CAQ. « Ça fait partie de la négociation en autant qu’on reçoive au total beaucoup plus que ce qu’on a actuellement. »
François Legault a rappelé que la validité de ce contrat, que Terre-Neuve-et Labrador a cherché à annuler, a été confirmée par les cours de justice. Signé en 1969, ce contrat assure à Hydro-Québec un approvisionnement en électricité à un coût d’un peu plus de 2,5 ¢ le kWh, soit environ trois fois moins cher que le coût associé à une centrale comme La Romaine.
« C’est béton, ça », a-t-il dit. « Ça, c’est dans nos poches et ça ne sortira pas de nos poches à moins qu’ils [les Terre-Neuviens] nous en donnent beaucoup plus. »
Legault veut une «Baie James du 21e siècle»
«Comme premier ministre, je vais me donner la mission de forger des partenariats avec l’Ontario, avec Terre-Neuve, avec le Nouveau-Brunswick, avec les Nations autochtones. Mon objectif sera de faire exploser les exportations d’électricité en Ontario, en Nouvelle-Angleterre, à New York», a-t-il ajouté.
Ce projet, qui repose sur une bonne entente avec les autres provinces canadiennes, s’inscrit dans le plan de M. Legault pour démontrer que les caquistes sont des «nationalistes qui travaillent aussi à la prospérité de la nation québécoise à l’intérieur du Canada».
Il soutient être un héritier de Daniel Johnson père et de Jean Lesage, qui a travaillé avec René Lévesque et Jacques Parizeau pour nationaliser Hydro-Québec et créer la Caisse de dépôt.